Villes: comment surmonter les inconvénients liés au boom touristique?
La croissance rapide du tourisme bien qu’ayant des répercussions positives dans certains cas, comporte également de lourdes conséquences économiques et environnementales. L’une des plus évidentes est la pollution et ses nombreuses déclinaisons comme les menaces qui planent sur l’environnement. Dans le souci de faire face à tout cela, les gouvernements ont pris des mesures pour tenter de freiner ce tourisme grandissant. Cela est nécessaire surtout pour sauvegarder les villes et leur donner un meilleur avenir.

Cette problématique fait l’objet de nombreux débats, qui conduisent parfois à des pistes de solutions pour endiguer le mal. Que faut-il retenir à ce propos ?
Face au surtourisme
Ce mot commence de plus en plus à être utilisé. Il désigne l’afflux massif de touristes qui inonde un endroit, tout en nuisant à la qualité de vie des personnes qui y vivent à plein temps. Mieux, ce terme a même été introduit dans les dictionnaires Oxford. D’un autre côté, cela soulève le nombre important de villes qui fait face à ce problème. Les voyages, plus accessibles au cours de ces dernières années, favorisent cet état de choses. Les services de billetterie dont les prix sont à la portée de tous, de même que les appartements aux loyers bas n’ont fait qu’accroître le phénomène.

En ce qui concerne les solutions à ce problème, elles sont de divers ordres. En Italie par exemple, la mairie de Venise a interdit la construction de nouveaux hôtels dans la ville. Pour aller encore plus loin, elle a refusé l’accès de sa lagune aux paquebots de croisière. Ces mesures sont pratiquement identiques à celles qui ont été prises par l’île grecque de Santorin. En 2016 par exemple, cette destination avait reçu 2,1 millions de touristes pour seulement 10.000 habitants.
Vers la fin du tourisme excessif ?
Certains pays ont trouvé une belle parade face à cette menace que constitue le tourisme de masse. En Islande par exemple, l’accent a été mis sur l’éducation. De manière pratique, en quoi cela consiste-t-il ? L’esprit des vacances est préservé, mais le touriste et l’hôte sont éduqués. La Chine est allée plus loin en publiant des guides de bonne conduite à l’endroit de ses ressortissants qui voyagent vers l’étranger. Quant à l’Islande, elle demande simplement à ses touristes de parapher un accord en ligne. Il s’agit du serment islandais qui invite à respecter la nature lors du séjour sur l’île. Cette charte par exemple comporte huit axes essentiels, ce qui est quand même une véritable prouesse pour stopper le surtourisme.

L’exemple du Machu Pichu pourrait également servir aux villes qui souhaitent surmonter les conséquences d’un important flux de touristes. Les autorités du Pérou ont en effet eu une brillante idée pour sauvegarder ce site, en modifiant tout simplement les règles d’accès au site Inca. Des tranches horaires ont été aménagées et les visiteurs doivent s’y conformer. Le but de cette opération est de réduire le nombre de visiteurs présent en même temps sur le site, afin de le protéger. Les villes qui sont confrontées à ce problème de surtourisme peuvent alors procéder de la même manière pour réduire ses conséquences néfastes.
Pour les sites historiques sensibles, il est par exemple possible de prévoir des guides et des créneaux horaires. Cela limitera l’affluence, mais aussi permettra de canaliser les activités des touristes sur les différents lieux.